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LE PROJET SYNCHRO : FONCTIONS EXÉCUTIVES ET RELATION PARENT-ENFANT CHEZ LES ENFANTS ATTEINTS DE CARDIOPATHIE CONGÉNITALE
Les malformations cardiaques congénitales (CC) touchent environ 1% des nouveau-nés. Environ la moitié d’entre eux présentent des retards de développement, tels que des difficultés des fonctions exécutives. Les fonctions exécutives incluent plusieurs habiletés de haut niveau comme la planification, l’autocontrôle et la capacité à manipuler mentalement des informations, éléments cruciaux pour le succès académique et social. Ces fonctions demeurent largement inexplorées chez les jeunes enfants atteints de CC, aucune étude n’ayant examiné les fonctions exécutives avant l’âge scolaire.
Le développement des fonctions exécutives est étroitement lié au développement social et aux relations parent-enfant. Dans le contexte des CC, ces aspects peuvent être affectés, notamment à cause de la condition potentiellement mortelle qu’est la CC et les longues hospitalisations, mais les associations entre ces concepts et les mécanismes cérébraux sous-jacents demeurent largement méconnues. Ce projet vise à caractériser le fonctionnement exécutif et la qualité de la relation parent-enfant chez les enfants de 3 ans atteints de CC comparativement à des enfants en bonne santé. Les fonctions exécutives seront évaluées à l’aide de tâches simples et la qualité de la relation parent-enfant sera évaluée à l’aide d’un système de notation validé utilisé lors des interactions parent-enfant. Pour identifier les mécanismes cérébraux exécutifs et sociaux, nous enregistrerons simultanément l’activité cérébrale de l’enfant et du parent lors de ces tâches. Une meilleure compréhension de l’émergence des problèmes exécutifs et sociaux et de leurs corrélats cérébraux permettra des interventions ciblées et précoces pour un développement optimal chez les jeunes enfants atteints de CC.
À ce jour, très peu d’interventions visant à pallier les difficultés neurodéveloppementales ont été testées auprès des enfants atteints de CC. Récemment, le yoga a gagné en popularité dans le traitement de troubles psychologiques et dans l’amélioration du fonctionnement exécutif et moteur auprès de populations saines et cliniques. Les bienfaits du yoga en termes de réduction des symptômes d’anxiété sont également bien documentés.
Le premier volet de ce projet vise à évaluer les effets d’un programme de yoga parent-enfant de 8 semaines sur le fonctionnement cognitif et moteur d’enfants d’âge scolaire ayant une CC comparativement à leurs pairs en santé. Deux évaluations neuropsychologiques seront réalisées avant et après l’intervention. Nous nous attendons à ce que l’intervention ait un impact positif sur le fonctionnement exécutif et moteur des enfants atteints de CC. Le second volet de ce projet vise à évaluer l’effet de l’intervention de yoga sur le niveau de stress des parents. Nous nous attendons à ce que celui-ci ait diminué au terme de l’intervention.
Ce projet est novateur, car il est le premier à utiliser le yoga auprès de la population pédiatrique atteinte de CC. Les résultats issus du projet pourraient permettre de mettre en place à la Clinique d’investigation neurocardiaque (CINC) du CHU Sainte-Justine une intervention non invasive et ayant une incidence clinique concrète auprès des enfants atteints de CC et de leurs parents. Advenant que l’intervention se révèle efficace, nous visons une implantation éventuelle dans d’autres centres hospitaliers et dans d’autres types d’établissements, maximisant ainsi l’accessibilité.
Ce projet est financé par la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada, le Fonds de recherche en santé du Québec (FRQS), la Fondation des étoiles pour la recherche pédiatrique et le Réseau de recherche en santé cardiométabolique, diabète et obésité (CMDO).
Le recrutement de ce projet est effectué par l’intermédiaire du CHU Sainte-Justine et du Centre universitaire de santé McGill.
Depuis sa création en 2013, la Clinique d’investigation neuro-cardiaque (CINC) au CHU Sainte-Justine effectue un suivi et des évaluations multidisciplinaires durant les premières années de vie des enfants qui ont eu une chirurgie cardiaque. Leur objectif est de réduire les retards neurodéveloppementaux qui accompagnent généralement les CC par le biais d’interventions précoces effectuées par divers professionnels de la santé.
L’objectif de ce projet est d’évaluer les effets de ces interventions cliniques précoces sur le développement moteur et cognitif. Pour ce faire, à l’âge de trois ans et demi, nous comparons les habiletés motrices et cognitives d’enfants atteints de CC ayant bénéficié ou non du suivi multidisciplinaire à la CINC depuis l’âge de 4 mois. Ce projet permettra de déterminer l’impact que ces suivis systématiques ont sur le développement des enfants avec CC en plus de permettre l’amélioration des connaissances sur le neurodéveloppement et éventuellement le traitement des CC.
Ce projet est financé par la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC.
Le recrutement de ce projet est effectué par l’intermédiaire du CHU Sainte-Justine.
Les cardiopathies congénitales (CC) sont les malformations les plus fréquentes chez le nouveau-né, fréquemment accompagnées de retards neurodéveloppementaux. La présence de dommages neurologiques semble également plus fréquente et serait associée à une altération du développement des connexions cérébrales.
L’objectif de ce projet est d’étudier les connexions cérébrales chez les nourrissons avec CC et leur lien avec le développement cognitif. Pour ce faire, nous conduisons des enregistrements en NIRS chez des nourrissons avec CC et des nourrissons sains à l’âge de 4 mois, puis à 24 et 42 mois. Ces mesures permettront de comparer ces deux groupes sur le plan des connexions cérébrales et d’étudier si ces connexions à 4 mois peuvent prédire le développement cognitif et langagier dans la petite enfance. Ce projet pourrait permettre d’identifier très tôt les enfants à risque de développer des déficits cognitifs, ce qui permettra d’affiner les stratégies d’intervention offertes à ces enfants.
Ce projet est financé par la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC.
Réorganisation cérébrale des réseaux langagiers chez des enfants avec épilepsie
L’épilepsie est l’un des troubles neurologiques les plus fréquents. Des difficultés langagières sont souvent présentes chez ces patients, principalement ceux avec une épilepsie du lobe temporal ou frontal, et cela pourrait être associé à un développement anormal des réseaux du langage dans le cerveau.
L’objectif de ce projet est d’étudier les patrons de réorganisation cérébrale des réseaux langagiers chez les enfants avec épilepsie du lobe temporal et frontal. Pour ce faire, des enfants avec épilepsie temporale ou frontale et des enfants neurologiquement sains, âgés de 6 à 18 ans, sont recrutés pour effectuer un enregistrement en NIRS-EEG et une évaluation neuropsychologique. Cette étude permettra d’approfondir les connaissances sur la réorganisation du langage dans le cerveau et son lien avec le fonctionnement cognitif dans l’épilepsie en plus de donner des pistes d’interventions adaptées.
Ce projet est financé par la Fondation SickKids et le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).
Recrutement terminé ! Résultats à venir prochainement.
Marqueurs cérébraux d’une malnutrition à l’enfance persistants à l’âge adulte
La malnutrition touche 224 millions d’enfants à travers le monde. Elle a des effets persistants sur le fonctionnement intellectuel, psychologique et comportemental chez ces enfants. Elle influence également le fonctionnement cérébral des enfants touchés. Toutefois, il demeure méconnu si ses effets persistent toujours à l’âge adulte.
L’objectif de ce projet est d’étudier le fonctionnement cérébral d’adultes qui ont subi une malnutrition à l’enfance. Pour ce faire, des adultes de la cohorte de la Barbados Nutrition Study (BNS) qui ont subi une malnutrition durant la première année de vie ont été recrutés, ainsi que des collègues de classe qui ont eu une alimentation normale. Tous les participants ont participé à un enregistrement NIRS-EEG alors qu’ils étaient âgés entre 45 et 51 ans. La collecte de données à eu lieu à la Barbados Nutrition Clinic à Bridgetown, Barbade, à l’été 2018. Cette étude permettra d’approfondir les connaissances sur les effets cérébraux persistants d’une malnutrition à l’enfance.
Ce projet est financé par le Réseau de bio-imagerie du Québec (RBIQ).
Recrutement terminé ! Résultats à venir prochainement.
Étude du langage chez le nourrisson : Projet ÉLAN
Le langage est une fonction communicative essentielle à l’humain. Au niveau cérébral, les fonctions langagières sont majoritairement prises en charge par l’hémisphère gauche. Cette latéralisation semblerait présente dès la naissance, mais le développement des réseaux langagiers dans les premières années de vie reste encore inconnu.
L’objectif de ce projet est d’étudier l’influence de l’environnement langagier prénatal sur les réseaux cérébraux langagiers. Nous souhaitons aussi caractériser leur développement de la naissance à l’âge de trois ans en lien avec le développement des habiletés langagières. Pour ce faire, nous suivons des enfants sains de la naissance à trois ans en effectuant un enregistrement en NIRS et une évaluation développementale à 0, 4, 8, 12, 18, 24 et 36 mois. Les mères auront fait écouter une courte histoire à leur enfant durant la fin de la grossesse. Ce projet permettra d’améliorer les connaissances sur l’établissement des réseaux cérébraux du langage chez les bébés et les jeunes enfants en plus de permettre éventuellement d’identifier des marqueurs cérébraux prédictifs des troubles langagiers chez les enfants.
Ce projet est financé par le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).
L’imagerie par spectroscopie près de l’infrarouge est une technique d’imagerie cérébrale avec une meilleure tolérance aux mouvements que plusieurs autres techniques. La NIRS est donc particulièrement adaptée pour les populations pédiatriques et cliniques pour qui la collaboration peut s’avérer limitée. Les mouvements du visage et de la tête peuvent tout de même contaminer les données.
Ce projet méthodologique a pour but d’évaluer les bénéfices potentiels à l’utilisation de l’Analyse de facteurs parallèles (PARAFAC) pour détecter et corriger les artéfacts en NIRS. Pour ce faire, les adultes en santé ont fait une tâche de fluence verbale durant un enregistrement en NIRS. Nous avons comparé l’application de PARAFAC avec d’autres méthodes de correction des artéfacts.
Ces travaux permettront d’améliorer le traitement des donnée NIRS et ainsi augmenter leur qualité. Cela pourrait permettre des interprétations plus exactes et fiables, surtout pour les populations pédiatriques et cliniques.
Lorsque nous entendons au loin le son d’une sirène puis apercevons un véhicule s’approcher, nous percevons instantanément une ambulance grâce à l’association de l’image et du son, un processus connu comme l’intégration multisensorielle (IMS). À ce jour, le développement des mécanismes neurophysiologiques qui sous-tendent l’IMS reste inconnu chez les enfants.
L’objectif de ce projet est d’étudier la trajectoire neurodéveloppementale de l’IMS par l’entremise de l’EEG. Nous croyons que les capacités d’intégration audiovisuelle optimales surviennent tardivement dans le développement à la suite de l’exposition environnementale. Nous examinons la réponse cérébrale suite à la présentation de cibles visuelles, auditives et audiovisuelles des enfants âgés entre 3 mois et 17 ans et des adultes. Cette étude permettra de mieux comprendre le développement des mécanismes d’IMS pour éventuellement pouvoir détecter des marqueurs associés aux déficits sensoriels présentés dans différentes pathologies (ex. trouble du spectre de l’autisme, dyslexie).
Recrutement terminé !
Étude PRÉMASUCRÉ
L’hypoglycémie néonatale se caractérise par une faible glycémie dans les premiers jours après la naissance. Elle a été associée à des lésions cérébrales affectant préférentiellement les zones cérébrales responsables de la vision. Un tiers des nouveau-nés nés prématurément présentent une hypoglycémie néonatale. Les nourrissons prématurés sont également plus à risque de difficultés visuelles et intellectuelles ainsi que d’anomalies cérébrales par rapport aux bébés nés à terme. Pourtant, l’impact de l’hypoglycémie néonatale sur le développement des bébés nés prématurément et sur leur cerveau vulnérable n’a pas été spécifiquement étudié.
L’objectif principal de cette étude est de caractériser la relation entre l’hypoglycémie néonatale et le développement cérébral, visuel et intellectuel chez les prématurés. Nous utiliserons trois méthodologies : l’électroencéphalogramme (EEG); l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et des évaluations comportementales. Nous recruterons 120 nouveau-nés nés prématurés entre 27 et 35 semaines de gestation, ainsi que des bébé nés à termes. Les participants seront suivis pendant une période de 3 ans avec des évaluations à 0, 3, 12, 24 et 36 mois.
Cette étude permettra de mieux comprendre le rôle de l’hypoglycémie néonatale sur le développement cérébrale, visuel et intellectuel chez les enfants nés prématurément. Elle améliorera notre capacité à identifier les nouveau-nés prématurés à risque de retard de développement et à leur fournir de meilleurs soins personnalisés.
Ce projet est financé par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).
Les derniers mois de grossesse sont particulièrement importants pour le développement cérébral. Les enfants nés prématurément sont plus à risque de développer une variété de troubles neurodéveloppementaux que les enfants nés à terme, incluant des retards langagiers ou des difficultés attentionnelles.
L’objectif de cette étude est d’investiguer le développement de l’attention auditive et des capacités de discrimination langagière chez l’enfant né prématurément ou à terme à l’aide de l’électrophysiologie et des potentiels évoqués auditifs (PEAs). Nous investiguons les processus préattentionnels de discrimination verbale et non verbale à l’aide des PEAs et de la composante de Négativité de Discordance (MMN) chez des enfants nés entre 21 et 34 semaines de gestation et des enfants nés à terme, âgés de 3, 12, et 36 mois.
Étant donné l’ampleur des conséquences potentielles de la prématurité sur le développement de ces enfants, cette étude vise à identifier dès la première année de vie de l’enfant les marqueurs électrophysiologiques prédictifs du développement langagier et cognitif. Les résultats pourraient permettre le dépistage et une prise en charge rapide des difficultés neurodéveloppementales chez ces enfants.